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Lundi magique d’inspiration «Pourquoi se rappeler de Martin Luther King est important» #SPCG #HappyMLKDay

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Cela fait bien longtemps que je n’ai pas repris un article de SPCG, voilà c’est fait grâce à celui ci-dessous publié ce week-end. La mise en gras de certains paragraphes est de mon fait. Happy MLK day !!!!

Les Américains apprennent à se connaître grâce au Martin Luther King Day par Tayyibah Taylor
18 janvier 2013

* Tayyibah Taylor est la fondatrice, rédactrice en chef et éditrice du magazine primé Azizah Magazine. Elle fait, par ailleurs, partie des 500 musulmans désignés comme les plus influents du monde. Article écrit pour Service de Presse de Common Ground (CGNews).

Source: Service de Presse de Common Ground (CGNews), 18 janvier 2013, www.commongroundnews.org
Reproduction autorisée.

Washington –  »Les gens ne parviennent pas à s’entendre parce qu’ils ont peur les uns des autres; ils ont peur les uns des autres parce qu’ils ne se connaissent pas; ils ne se connaissent pas parce qu’ils n’ont pas communiqué entre eux. »

A l’approche du Martin Luther King Day (jour de Martin Luther King) le 21 janvier prochain aux Etats-Unis, les propos intemporels de Martin Luther King parlent de l’impérieuse nécessité pour les peuples du monde entier de communiquer, au-delà de certaines différences, afin de parvenir à une compréhension mutuelle. On ne saurait trop répéter ces mots, surtout après qu’une femme, arrêtée le mois dernier, ait choqué un grand nombre de personnes en admettant avoir poussé un homme sur les rails du métro new-yorkais sous prétexte qu’elle le pensait musulman.

Si cet événement tragique nous a attristés, les nombreux cas de personnes suivant l’exemple de Martin Luther King nous ont réconfortés. Elles se réunissent, malgré leurs différences, afin de mieux se comprendre au profit de l’humanité. Dans bien des cas, cela a donné lieu à d’improbables, parfois d’étonnants, rapprochements.

Ainsi, lorsque les organisateurs de Shoulder to Shoulder Campaign (campagne côte à côte) ont déclaré se rallier aux Américains musulmans afin de contester les discriminations antimusulmanes, ils ont solidifié une grande coalition d’organisations nationales. La Cooperative Baptist Fellowship, la Société islamique d’Amérique du Nord et Rabbins pour les droits de l’homme ne sont que trois noms tirés de l’impressionnante liste des groupes qui travaillent conjointement pour faire progresser la justice sociale et la compréhension interreligieuse. 

En facilitant les discussions, les webinaires et les événements contribuant à désamorcer les actes odieux dirigés contre les musulmans, Shoulder to Shoulder fait participer les croyants de toute la nation, s’inspirant de l’ardent plaidoyer de Martin Luther King en faveur de l’égalité et de son appel à la responsabilité morale.

Autre partenariat inédit, le magna de la musique Russel Simmons a collaboré avec le rabbin Marc Schneier pour créer la Fondation pour la compréhension ethnique. Ils ont mis en marche une série de programmes et de dialogues afin d’éroder les malentendus entre les communautés ethniques et religieuses. Un des programmes les plus populaires est le Weekend of Twinning (week-end de la gémellité) qui, ces cinq dernières années, a rapproché les communautés musulmanes et juives. Des mosquées, des synagogues, des organisations militantes et des groupes d’étudiants issus de ces deux communautés ont fait front commun pour dialoguer et, dans certains cas, pour travailler ensemble sur des projets significatifs.

Le Weekend of Twinning, devenu une initiative mondiale, contribue à faire tomber les stéréotypes que les juifs et musulmans peuvent avoir les uns sur les autres. Il répond aussi à l’appel de Martin Luther King visant à réduire la peur et la méfiance de l’autre en ouvrant des voies de communication pour mieux se connaître les uns les autres.

Pour les musulmans, cela fait écho au commandement dans la Sourate Al Hujurat du Coran:  »Oh Hommes! Nous vous avons créés d’un homme et d’une femme et nous avons fait de vous des nations et des tribus pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes omniscient et grand connaisseur. » Le fait de connaître des personnes ayant une interprétation différente de la vie a une conséquence évidente.

A Atlanta, ville natale de Martin Luther King, plusieurs groupes interreligieux s’efforcent de réduire la peur de  »l’inconnu » en renforçant les liens de la foi et de l’humanité grâce à des échanges et des interactions au sein des communautés religieuses. Une de ces organisations, Interfaith Community Initiatives, a conduit des centaines de juifs, chrétiens et musulmans à voyager dans le monde entier pour explorer les perspectives religieuses des autres avec des espaces sacrés en toile de fond.

Lorsqu’ils sont de retour à Atlanta, ces World Pilgrims (pélerins du monde) non seulement cimentent de profondes amitiés interconfessionnelles mais créent aussi de nouvelles expériences pour d’autres. L’imam Plemon El Amin, directeur de World Pilgrims, souligne comment, après un voyage, le rabbin Ron Segal du Temple Sinai et le Révérend Gerald Durley de l’Eglise Baptiste de Providence (qui a marché avec Martin Luther King), ont collaboré pour ouvrir une conférence de rabbins à Atlanta avec des chants du choeur des Baptistes.

Alors que nous commémorons la vie et les enseignements de Martin Luther King, nous pouvons nous sentir encouragés par les efforts de ceux qui ont suivi son courageux exemple. Ce fantastique modèle reste un puissant phare non seulement pour les Afro-Américains et les croyants de la nation mais aussi pour les peuples du monde entier.

Quand nous restons vigilants dans notre manière d’aborder la communication et quand nous comprenons que la peur et la haine rongent non seulement les relations avec les autres mais aussi nos coeurs, nous nous apercevons alors que toutes les vies sont étroitement liées et nous découvrons ainsi l’importance de se connaître les uns les autres. 

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«American Dervish : une conversation sur l’amour, l’identité et la foi» par Naazish YarKhan* #SPCG

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Voici un article que je viens de relever du Service de Presse Common Ground  qui illustre parfaitement si je puis me permettre ce que je voulais exprimer en publiant Sans plus de commentaires…Mon but n’est pas d’évangéliser qui que ce soit, je suis vraiment très mal placée pour cela. Je pense tout simplement que tout est possible en essayant de comprendre l’Autre, ici en l’occurrence via la religion. Dont il est question dans tous les articles de SPCG que je relève en fait. Quelque soit notre religion, il n’y a qu’un seul Dieu. C’est mon opinion de croyante.

* Naazish YarKhan travaille dans le domaine des stratégies de la communication à Chicago, dans l’Illinois. Ses écrits ont été publiés sur support digital et traditionnel, dans plus de 50 points de vente à travers le monde.

Article rédigé pour le Service de presse de Common ground (CGNews).
Source : Service de presse de Common ground (CGNews), 24 février 2012, http://www.commongroundnews.org Reproduction autorisée.

24 février 2012

Chicago, Illinois – American Dervish est le premier roman de l’auteur Ayad Akhtar, dont l’histoire se déroule dans la banlieue américaine bien avant les événements du 11 septembre. Cette œuvre audacieuse saisit la communauté musulmane des Etats-Unis au collet, la secoue et la confronte à ses défauts – qu’il s’agisse de l’antisémitisme, du refus d’admettre la diversité au sein de la communauté musulmane ou du besoin de juger de la valeur d’une personne sur la base de son rapport à la foi. Le roman, dont les vers coraniques en constituent la pierre angulaire, dépeint les différentes manières dont les choix des protagonistes sont guidés par leur compréhension de la religion. L’auteur dresse ainsi un portrait plus complexe et plus nuancé des musulmans d’Amérique.

L’histoire met en scène Hayat, un garçon de dix ans amoureux pour la première fois. Sa fascination pour Mina, l’amie d’enfance de sa mère, commence le jour où il voit une photo d’elle, puis grandit lorsqu’elle s’installe chez eux, dans le Milwaukee. Musulmane dévote, Mina éveille chez Hayat l’amour du Coran et de ses enseignements. Sa présence amène également les rires dans une maison aux prises avec des querelles. Mais, lorsque Mina tombe amoureuse d’un médecin juif, Hayat se nourrit des remarques antisémites qu’il entend à l’école et au sein de la communauté musulmane, et sa réaction engendre des conséquences désastreuses.

Ce n’est pas un hasard si le protagoniste de l’histoire est un garçon. «Je voulais raconter la fascination que j’avais pour l’islam étant enfant. Le lecteur qui embarque dans ce récit accompagne Hayat dans son apprentissage. Le roman donne un aperçu de ce que c’est qu’être musulman», nous dit l’auteur.

Empreint des couleurs de l’enfance d’Akhtar, American Dervish est un récit qui ne fait l’économie ni de la complexité, ni de la controverse. Pour faire entendre son point de vue, l’auteur met en scène une histoire d’amour entre un juif et une musulmane, un mariage entre un musulman non-pratiquant et une chrétienne, et expose l’antisémitisme présent dans la société américaine en général, et la communauté musulmane en particulier.

Une des scènes mémorables du roman décrit le jour où Nathan Wolfsohn se rend à la mosquée locale pour accepter la foi de l’islam. Nathan est un médecin juif qui souhaite épouser Mina. En tant musulmane dévote, Mina ne peut se résigner à s’unir à un profane. Au moment de son sermon, l’imam se lance dans une diatribe antisémite. Sous le choc et piqué au vif, Nathan refuse de se convertir. «Ce n’est pas l’islam que vous prodiguez, c’est la haine !», s’écrie-t-il.

«Qu’auriez-vous fait si je n’avais pas été présent ? Seriez-vous resté pendant tout le sermon ?», Nathan demande à Naveed, le père de Hayat, pendant le trajet du retour. Cette question dépasse son contexte. Combien d’entre nous parlons réellement haut et fort de la haine prodiguée de quelque forme que ce soit, y compris dans des sermons, au lieu de nous lamenter dans l’intimité de la vie privée ?

«Pourquoi seul l’islam serait bon ?» demande Akhtar. «Nous sommes tous imparfaits… des créatures complexes, et notre morale est compromise». Il est difficile pour un musulman d’être honnête sur sa position au sujet de l’antisémitisme : nous sommes trop préoccupés à paraître d’une certaine manière, surtout après les événements du 11 septembre», explique Akhtar.

Pour contrebalancer son portrait de l’antisémitisme présent dans la communauté musulmane, chez Mina et chez les parents d’Hayat, l’auteur tient également compte des musulmans qui reconnaissent un lien familial avec la communauté juive. Peuplé de relations interreligieuses, American Dervish rend hommage aux points communs entre juifs et musulmans – et fait l’éloge d’écrivains et réalisateurs juifs tels que Saul Bellow, Woody Allen et Philip Roth qui ont inspiré Akhtar, en partie parce que, eux aussi, appartiennent à une minorité religieuse aux Etats-Unis. L’auteur nous explique que les lecteurs profanes considèrent le roman comme un moyen accessible de s’informer sur le Coran.

En présentant les deux faces de la médaille, Akhtar révèle des fossés, et le besoin de les resserrer et d’accepter une amitié entre juifs et musulmans. Il y a de l’espoir malgré tout, semble dire l’auteur. Plutôt que de fournir des réponses, le roman incite à la réflexion et pousse les lecteurs s’interroger pour leur compte.

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