Maintenant que j’ai grandi, je vais pouvoir rechercher un bon Chef d’Etat sur le Net…

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Vous savez qu’on trouve tout sur le Net ? Des rêves comme celui-là par exemple mais je sais revenir à la réalité malgache quand il le faut en allant rendre visite à Citoyenne ou aux autres du pays. Oui, je suis à 10 000 km de là bas, ça me fait mal au coeur de savoir que la majorité reste silencieuse et je n’en fais pas partie puisque je parle –toute seule mais c’est pas grave– sur mon blog…

L’autre jour, Rovahiga posait la question «Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Que veulent-ils ?» en parlant de «Ces grands hommes qui nous gouvernent». J’ai donc souhaité lui répondre par une autre question « Qu’est ce qu’un bon chef d’Etat ?».

Je vous propose ainsi de lire les réponses que j’ai trouvées sur le Net à un siècle d’intervalle…à travers ces deux articles…avec mes « opinions » en gras et souligné. Désolée, je n’ai pas pu m’empêcher  🙂

Pour moi, ces réponses sont universelles mais ce n’est que mon opinion…

Il y a un siècle le 15 février 1909 : Qu’est ce qu’un bon Président de la République ?

“Je me méfie d’un Président de la République qui serait présent sur tous les fronts, qui ne pourrait plus prendre le recul nécessaire pour s’assurer que les grands arbitrages sont faits”.
Ecoutez-moi bien, mon rôle de Président de la République est de rester
discret, de ne gêner ni la Chambre, ni les ministres qui sont en première ligne. En revanche, il faut que je sois prêt quand les députés décident de se séparer de l’exécutif en place. Je dois alors bien comprendre les attentes du pays, celles de ses élus ; il convient aussi que j’ai à l’esprit les orientations qu’il conviendrait d’imprimer à l’Etat. Au regard de cette réflexion, je m’efforce de connaître les hommes de qualité pouvant diriger le pays. J’observe les ministres en place, les députés en vue. Je flaire, je compare, je soupèse, j’évalue… et enfin, le moment venu, je tranche.
– Arbitre ultime ?
– C’est cela. Et aussi, ne l’oublions pas,
recours suprême. Je suis celui qui ne peut s’user dans l’exercice quotidien du pouvoir. Je reste un homme neuf, un recours. Au delà du tumulte, des luttes de classes, des guerres entre partis, des rivalités de personnes, des conflits d’intérêts, je peux rassembler tous les Français. Celui qui ne prend pas parti est légitime pour arbitrer dans l’intérêt de la Nation toute entière.
– Les Français vous connaissent mal.
– C’est mieux. Notre peuple volontiers versatile
se lasserait vite d’un Président omniprésent, intervenant sur tous les sujets, dans tous les grands journaux. Le Président doit avoir le verbe rare, entretenir un certain mystère, une distance qui suscite le respect, une hauteur qui décourage les basses attaques.
– Donc, Président de la République, c’est
une bonne place ?
– Oui, la place est bonne… malheureusement,
il n’y a pas d’avancement !

J’ai relevé sur cet article 1 commentaire pertinent

Je trouve dans le discours du président une pensée que je crois importante: la discrétion du président doit rester de mise. Gageons qu’un président qui voudrait faire de la représentation serait l’image d’une république décadente.

Votre question: Quelles sont les caractéristiques qui font un bon CEO et un bon chef d’Etat? ARTICLE – 27/02/2008

Un chef d’entreprise et un chef d’Etat opèrent dans des mondes où les enjeux, les règles et les valeurs diffèrent grandement. Pourtant, à examiner de plus près les six caractéristiques qui fondent une bonne direction d’entreprise, force est d’admettre qu’il y a pas mal de chevauchements entre les deux mondes.
La sincérité, par exemple, est une qualité éminente qu’un chef d’entreprise doit posséder. Elle est non moins essentielle au dirigeant d’un pays pour la même raison: la confiance.
Autre caractéristique du chef: La
vision. Un projet clairement conçu est à la base de tout vrai progrès, en affaires comme en politique. Il ne suffit pas de dire «voici où nous allons», il faut expliquer: «Voici pourquoi la direction empruntée est une bonne chose pour la collectivité en général et pour vous en particulier. »

Troisième caractéristique: Il faut du
flair pour s’entourer de personnalités hors du commun, pour les utiliser, exploiter leurs idées. C’est l’évidence dans le monde des affaires, où les patrons ont les moyens de renvoyer les incompétents ou les rebelles. C’est plus compliqué dans le monde politique où les chefs héritent d’une administration qui n’est pas forcément sur la même longueur d’onde.
En quatrième lieu, la
résilience. C’est la capacité à rebondir après un échec sans en faire tout un fromage.
Cinquièmement, il existe des CEO qui possèdent
une mystérieuse faculté de divination. Ils savent lire les tendances du marché dans le marc de café. Vu le monde dans lequel nous vivons, un tel talent est sans doute encore plus important pour un dirigeant politique. C’est clair qu’un CEO capable de divination a un avantage: il peut agir sans délai. Pour un politicien, c’est même encore plus précieux: il peut mobiliser l’opinion en faveur de ses objectifs.
Et finalement, comme tout chef d’entreprise,
un leader politique doit être capable d’agir concrètement, de faire en sorte que les choses avancent. Peu importe qu’il soit lui-même le moteur de l’action ou que d’autres en soient chargés. Ce qui importe, c’est que les promesses faites soient tenues et que les projets se réalisent, dût-on pour ce faire modifier la législation ou gérer une crise.

Ici, un extrait des observations (en introduction) faites par un juriste belge concernant les responsabilités d’un Chef d’Etat (2002)

Il n’est pas commode de se saisir d’une question juridique alors que le débat politique, quand ce n’est pas le débat électoral, bat son plein.
Le juriste qui prend position dans ce contexte est aussitôt rangé dans le camp de l’un des protagonistes. Il risque, du même coup, d’être disqualifié sur le plan scientifique. Sans compter qu’il ne sera guère malaisé de lui opposer l’avis en sens contraire d’un autre expert. Pour peu que le juriste fasse preuve de prudence et émette une appréciation nuancée, il se voit, cette fois, reprocher sa pusillanimité. Il entend se situer au-dessus de la mêlée. Ses détracteurs l’accusent de noyer le poisson.
Pauvre constitutionnaliste… Mais que dire alors du juriste étranger qui s’est prévalu, en toute naïveté, de sa qualité d’ami de toujours pour prendre, à son tour, parti ? Il s’attire, lui, de doubles foudres. Il est accusé de tous les maux. Il est récusé d’office. De quoi se mêle cet intrus ? La Belgique, mais le discours serait identique pour d’autres États, n’a-t-elle pas assez de problèmes institutionnels comme cela ? Seule une réflexion dans l’espace national a droit de cité.
[…]
Lorsque les directeurs de la Revue m’ont demandé de rédiger quelques observations sur la responsabilité du chef de l’État, je n’ai pas cru devoir me dérober à leur invitation. La question est sans doute au cœur du débat français. Elle y est matière de choix pour les plus hautes juridictions. Mais, comment ne pas le souligner d’emblée ?, le problème n’est pas spécifique à la Ve République. Il se pose, sinon dans les mêmes termes, du moins avec la même intensité, dans d’autres États européens.


Enfin, une « curiosité » intéressante à connaître : les difficultés orthographiques de la définition d’un chef
des chefs d’Etat.
des chefs d’état-major.
des chefs de famille
des chefs de gouvernement.
des chefs d’orchestre.
des chefs de service.
elle est le chef.
des chefs de rayon.
commandant en chef.
des rédacteurs en chef.

Une réponse

  1. Ne m’en veux surtout pas, j’ai publié ton article sur mon blog pour toucher le plus de présidentiable possible.

  2. Holà Pretty Z… je ne veux pas d’un Président virtuel moi. Je veux un Président qui sait où il va, qui saura faire travailler les citoyens et qui bottera les fesses de tous les fainéants.

  3. la droiture, la prestance, l’habileté et l’opiniâtreté, dès lors qu’on est sûr de la justesse, de la cohérence et, surtout, de l’utilité pour le plus grand nombre de ce qu’on veut et peut faire, dans le respect le plus absolu des lois et règlements en vigueur. We have a dream PZ !