De l’autosuffisance à l’interdépendance planétaire (dans le bon sens du terme)

Par défaut

L’autosuffisance de Andry Rajoelina

L’autosuffisance d’un pays ne profite qu’à une minorité, pour preuve la liste des articles ci dessous qui parlent du commerce illicite du bois de rose à Madagascar.

Triste anniversaire sur le blog de fijery
…L’économie est en berne, et pour longtemps. Sauf pour le secteur très dynamique du bois de rose, ce qui permet à certains de mettre du beurre dans les épinards et des Hummer dans les garages.

Economie – Bois de rose : La Région totalement écartée du processus (le blog de Jacaranda)
10 mars 2010 Raison pour laquelle, d’ailleurs, certaines autorités locales persistent à dire qu’il faut carrément arrêter le commerce du bois de rose.

Trafic de bois de rose : Les banques mouillées jusqu’au cou (woodenstock.org)
Lundi, 18 Janvier 2010 08:23
Les opérations de coupe illicite de bois de rose sont lancées par un petit groupe d’exportateurs connus à Madagascar comme les «barons du bois» et financés par des paiements anticipés d’acheteurs chinois et par des prêts de plusieurs banques internationales ayant des succursales à Antananarivo, rapporte le rapport de Global Witness.

Madagascar : Pillage de bois de rose, et ca continue ! chez Réflexiums
J’ai déjà écrit un article basé sur un rapport de plusieurs ONG concernant le trafic de bois de rose qui considérablement augmenté pendant la crise 2009. Toutefois, certains hypocrites ou crédules ont refusé de croire disant que c’était invraisemblable, que les chiffres ont été augmentés, etc. Il est vrai qu’il est difficile d’avoir des chiffres précis sur ce genre d’activité, ce serait quand même le comble que les trafiquants publient leur chiffres d’affaires hein ?
Un autre rapport vient d’être publié par Global Witness et l’EIA (Environnmental Investigation Agency) vient d’être publié renforçant les chiffres précédents et montrant qu’on avait sous-estimé l’importance du trafic. On peut télécharger le document en français, aussi ne vous privez pas, car il est nécessaire de comprendre tout ce bordel. Il est à noter que ces deux organismes ont étés appelés par les autorités, à savoir, le Madagascar National Parks (MNP), et du ministère des Eaux et Forêts.

Le monde s’écroule et …Madagascar avec
En 2008, la récession fait rage dans le monde. Les pays émergents de l’Asie dérangent la structure du monde pensée par quelques pays riches (dont les USA). La France n’a plus le monopole du marché à Madagascar. Les intérêts politico-économiques de quelques politicards malgaches risquent de fondre à néant. On découvre une importante réserve pétrolière à Madagascar…dont l’exploitation déclenche une guerre entre les multinationales, et au final, Total obtient le marché !
Tout ceci a fait que Madagascar connaît à nouveau une crise grave en 2009…qui a mené à la destitution de Marc Ravalomanana.
Liens connexes Paris- Washington- Vatican : l’axe du mal…gache par : Tom C. Young 28-04-2009

Que devons-nous conclure de tout ceci : La gouvernance des pays en développement doit changer
Créer un système fondé désormais sur la coopération mutuelle entre les États, et non plus sur la concurrence implicite : repenser la géographie économique (interdépendance planétaire)
« Les villes, la migration et les échanges ont été les principaux catalyseurs du progrès dans le monde développé au cours des deux derniers siècles. Cette histoire se répète aujourd’hui dans les économies les plus dynamiques du monde en développement […]
[…] Selon le Rapport sur le développement dans le monde, si certaines régions sont prospères, c’est parce qu’elles ont favorisé les transformations dans les trois dimensions de la géographie économique :[…]
[…] Les États-Unis et le Japon ont remanié leur géographie économique selon ces principes dans le passé. La Chine entreprend maintenant de remanier sa géographie. Le Rapport suggère que ce sont ces mêmes transformations qui aideront les pays en développement dans d’autres parties du monde, surtout en Afrique.
Pour plus d’informations : Rapport sur le développement dans le monde 2009: Repenser la géographie économique

Le manque d’investissements de la part des pays en développement dans le secteur agricole est le principal responsable de la famine.
Pour plus d’informations : 1 milliard de personnes auront faim dans le monde en 2009
Et pourtant, la bonne volonté de développement durable prônée par Marc Ravalomanana est retranscrite intégralement dans le MAP. Pour rappel, ce MAP traînait dans les tiroirs, Ravalomanana n’a fait que retoucher donc il a sûrement été demandé aux gouvernements précédents de constituer ce document pour la stratégie d’aide de la Banque Mondiale à Madagascar.
« Dans les pays en développement, un plan d’action dynamique mettant l’agriculture au service du développement pourrait apporter beaucoup à l’immense population de ruraux, estimée à 900 millions de personnes, qui vit avec moins d’un dollar par jour et exerce en majorité une activité agricole » explique Robert B. Zoellick, Président du Groupe de la Banque mondiale. « Nous devons accorder plus d’importance à l’agriculture à tous les niveaux. Sur le plan international, les pays doivent adopter des réformes indispensables, notamment pour diminuer les subventions génératrices de distorsions et ouvrir les marchés, et les organisations de la société civile, en particulier les associations de producteurs agricoles, doivent être davantage impliquées dans l’élaboration des politiques agricoles. »
« Le 3 avril 2007, le Conseil d’administration de la Banque mondiale a discuté de la Stratégie d’aide-pays (PDF a) (CAS) pour Madagascar concernant la période 2007–2011. Ce document, qui sert de cadre d’intervention de la Banque mondiale à Madagascar, a été développé en étroite collaboration avec le Gouvernement. Il détaille comment le programme de la Banque mondiale compte appuyer la mise en œuvre du Plan d’action pour Madagascar (PDF) (MAP), qui est la stratégie du Gouvernement en matière de développement pour la période 2007–2012
».

L’Afrique peut devenir un acteur majeur du green business
Actuellement perçus comme une contrainte et n’étant pas encore une priorité pour plusieurs pays africains, le changement climatique et l’écologie offrent pourtant de vastes opportunités pour le continent.
[…] Dans le secteur économique émergent qu’est le green business, n’étant pas à la pointe des innovations technologiques, c’est de sa biodiversité et de son écosystème que l’Afrique peut tirer le plus grand profit et se positionner comme un acteur majeur.
Le continent africain dispose là d’un immense gisement de création d’emplois verts et d’éco-entreprises, de formation des jeunes et de revenus supplémentaires pour les Etats, les collectivités locales et les populations les plus démunies.
Toute la question est de savoir comment valoriser ces richesses et ce potentiel économique, comment valoriser ce capital naturel et l’ensemble des services qu’il peut rendre.

La mondialisation est une chance gâchée (Nicanor Perlas)
La triarticulation sociale considère Culture, Economie et Etat  comme trois principes autonomes ayant chacun leur propre logique.
Plutôt que de vouloir redonner à l’Etat sa toute-puissance,
la triarticulation sociale encourage toute tentative d’autogestion dans le domaine culturel et économique, pourvu que l’économie ne prenne pas la succession de l’Etat sous la forme d’un nouveau totalitarisme.
On peut parler d’un principe de non-ingérence.
Mais les acteurs ne sont plus les mêmes. Il ne s’agit plus d’un respect entre Etats, mais du respect réciproque entre culture, économie et état.
Les frontières nationales perdent en importance.
Culture et économie se donnent leurs propres frontières, sans se tenir à celles des Etats. La culture gagne en individualité ce que l’économie gagne en globalité.
La culture vit de liberté. non pas d’une liberté collective, mais de la liberté individuelle. Chacun doit ête libre, de transgresser les frontières culturelles.
Chacun de nous est une minorité culturelle.

Une réponse

  1. ben non, si c’est payant, j’en parle pas !!! je t’embête hein ! merci du tuyau…

  2. question de principe, comme pour toi ma chère PZ ! En même temps ça sortira bien un jour gratuitement sur le Net.

    Mais comme je t’aime bien, voici quand même un tuyau pour l’impatiente que tu es :

    (note: ceux qui veulent une copie de LOI, car ceci est protégé copyright, et c’est payant pour le lire, mon email est en bas)
    [19 Mars 2010 : Edité par Rhaj4]
    ————-
    « The United States looks forward to the day when Madagascar can again celebrate not only independence, but democracy as well. »
    Barack Obama, June 25th 2009
    … and I do to… rhaj@hotmail.com

  3. c’est dommage que tu ne te sois pas fendu d’1 €30 pour nous faire savoir le contenu de ce n° de la LOI…j’aurais vraiment apprécié 🙂 🙂 🙂

  4. pour les amateurs de scoops à la LOI, à titre onéreux . Trop peu pour moi !

    18/03/2010 LA LETTRE DE L’OCEAN INDIEN n°1281
    ALERTE LOI

    Grand raout sur le bois de rose
    L’ambassadeur de France à Antananarivo, Jean-Marc Châtaigner, a reçu le 16 mars une brochette d’ambassadeurs, de représentants d’ONG et d’institutions financières internationales pour débattre de la lutte contre le trafic du bois de rose. (…) [326 mots] [1,3€]

  5. faire du particulier la règle générale, soit. C’est un point de vue qui peut se défendre.

    2 observations pour le reste :

    – je ne me reconnais pas dans ce gouvernement qui s’est installé au forceps et qui, de surcroît, se compose d’éléments qui traînent des casseroles au pied ;
    – je crains que ton idée de remettre en place le fonctionnement du fokonolona ne corresponde plus et justement à la réalité. La notion en elle-même fait très « jadis et naguère » et risque de réveiller des souvenirs, des craintes et des blessures qui devraient rester définitivement archivés dans la partie détestable de notre Histoire. Je ne suis pas convaincu qu’en plein 21ème siècle moderne et dans l’interdépendance planétaire des peuples, les Malgaches puissent vraiment souhaiter se réinstaller dans cette forme d’organisation communau(taire / tariste).

  6. 1) Agir local pour penser global

    2) nous avons le gouvernement que nous méritons ! Soyons donc des citoyens responsables dorénavant en remettant en place le fonctionnement du fokonolona (le teny ierana) tout en tenant compte de la réalité pour que ça marche…

  7. QUELLE PLACE POUR MADAGASCAR DANS CE SCHEMA IRREVERSIBLE D’INTERDEPENDANCE PLANETAIRE ?

    Pays à vocation principalement agricole avec ses dix huit millions d’hectares de terres cultivables et ses quelque dix huit millions d’habitants, dont 80 % vivent de l’agriculture, Madagascar est , en quelque sorte, « condamnée » à moderniser rapidement ce secteur d’activité, sans pour autant renoncer au développement du secondaire et du tertiaire. Le défi qu’elle doit relever dans ce sens est énorme :

    – d’abord satisfaire la demande locale en produits vivriers en visant l’AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE ;

    – ensuite répondre aux sollicitations des marchés extérieurs, notamment celles des zones de libre-échange de la SADC et de la COMESA, un gigantesque marché de plus de 350 millions de consommateurs, qu’elle se doit de conquérir .

    Les grandes puissances de demain seront, en effet, d’abord celles qui arriveront à subvenir, avec leurs propres moyens et dans la sérénité, aux besoins alimentaires de base de leurs populations, ensuite à faire face aux demandes, certainement croissantes, qui viendront de l’extérieur.

    Il est grand temps que les responsables politiques de cette merveilleuse île de l’Océan Indien admettent enfin qu’avec les potentialités énormes qui sont les siennes, Madagascar a réellement les moyens de devenir une des plus grandes puissances économiques régionales de demain et, ainsi, recouvrer sa réputation perdue « d’ILE HEUREUSE ». Mais pour cela, il faudrait qu’ils arrêtent en urgence leurs C……..