«Kenya believe it?», «Use Solar Save Lives», «D comme Débrouille» et autres ingéniosités (édité ce 2 février)

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edit ce 2 février 2011

J’aurais préféré « parler » autrement de l’ingéniosité des Malgaches mais cet article mérite de faire partie du thème de mon présent billet. Je me suis permise d’en reprendre l’intégralité et j’en assume l’entière responsabilité.

« Jusqu’où peut-on supporter la crise ? » Là, c’est moi qui pose la question…Voici l’article

Crise : De la débrouille dans les ménages (expressmada.com)

Michella Raharisoa Mercredi 02 fevrier 2011
La crise pousse à une faculté d’adaptation obligatoire. Des ménages en témoignent face à la flambée des prix.
Qu’est-ce qu’on mange aujourd’hui ? Comment satisfaire nos besoins alimentaires quotidiennement ? Comment résister à l’actuelle situation ? Chacun a sa réponse parmi les trois ménages enquêtés dans les quartiers d’Andravoahangy, Analamahitsy et Mahamasina. Pour ces familles, une a choisi de diversifier l’habitude alimentaire, l’autre essaie de faire de son mieux pour satisfaire chaque membre en diminuant les quantités, et une autre cherche l’appui de son enfant pour l’aider à couvrir ses dépenses quotidiennes. Tout cela face à la hausse de prix des produits de première nécessité (PPN).
Faut faire avec !

À Andravoahangy, Georgine Razeliarisoa, une commerçante de légumes et mère de famille nourrit ses trois enfants dont deux ne travaillent pas encore, l’un d’entre eux venait de perdre son emploi et est donc à la recherche d’un autre. Auparavant, sa famille mangeait du riz trois fois par jour. Aujourd’hui, elle n’en mange que le soir parce qu’elle n’arrive plus à payer le kilo qui coûte maintenant Ar 1 600. « Le soir, ma famille mange du riz et à midi, on mange seulement du manioc ou du maïs sans sucre », a t-elle fait savoir. De même à Analamahitsy, une famille composée de sept personnes consomment 600 g de riz à midi et autant le soir. Et cela, tous les jours parce qu’elle ne peut pas dépenser plus de ar 2 000 par jour. « On a entendu à la radio qu’il y a du riz à Ar 1 180 mais on n’arrive pas à en trouver dans notre marché », avoue Lalasoa Rabakotiana, mère de famille.
Abandon des études
Pour Joséphine Rasoanatoandro, une épicière à Mahamasina, veuve et mère de quatre enfants dont l’aîné est âgé de 18 ans, elle a dû arrêter la scolarisation de celui-ci après les vacances de Noël. « Je ne voulais pas qu’il arrête ses études mais les circonstances m’ont contrainte à le faire. Je lui ai demandé de checher du travail dans les entreprises franches pour m’aider à couvrir nos dépenses quotidiennes », a t-elle avoué.
Concernant son épicerie, elle a évoqué que depuis quelques mois, ses achats chez les grossistes ne cessent de diminuer vu que ses clients réduisent leurs achats surtout les PPN. Ces ménages ont posé la même question : pourquoi cette flambée ? Mais personne n’est en mesure d’y répondre.
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«Kenya believe it?» On peut tout faire avec le plastique #MajesticPlastic #AfriGadget
Sur Twitter
: Lamutiki http://t.co/esyCkqJ « making a boat out of #plastic #bottles and old #slippers » | AWESOME !!! #AfriGadget #recycling
Afrigadget est un blog (en anglais) que je lis régulièrement parce que j’y découvre l’ingéniosité des gens en Afrique pour fabriquer des choses à partir de rien.
Le billet duquel j’ai tiré la phrase «Kenya Believe it ?» rapporte la construction d’un bateau à partir de bouteilles en plastique et de pantoufles usagées. Je vous invite à aller sur le blog pour y voir également les photos !!!
He says that he collects plastic water bottles that the tourists throw on the beach. He also wakes up early in the morning to collect bottles washed ashore from the sea. With these he has constructed the (in his own words, “first in its kind”) boat.
He water-proofs it by sealing the gaps with used slippers collected in the very same way. Then boils tar in order to glue the components all together.
Et n’oubliez pas d’aller sur Wikipedia pour regarder Plastiki mentionné dans le billet…

Le projet « Use Solar Save Lives »
J’ai lu la fabuleuse histoire d’Evans Wadongo sur le site de Goodplanet dans l’article intitulé Au Kenya, des lampes solaires changent la vie des écoliers et des plus pauvres : «Je n’aurais jamais imaginé que cela marcherait aussi bien. Je voulais juste donner cette première lampe à ma grand-mère« .
Sur Twitter : Au #Kenya, des lampes solaires changent la vie des écoliers et des + pauvres http://t.co/GngFO7b #SDFA #DD | projet « Use Solar Save Lives »

Voici l’article.
CHUMBI, Kenya (AFP) – A 25 ans, Evans Wadongo a déjà changé la vie de dizaines de milliers de Kényans vivant dans les campagnes rurales du pays, avec une idée simple: des lampes solaires individuelles.
De son enfance dans l’ouest du Kenya, Evans se souvient des nombreuses difficultés pour faire ses devoirs scolaires, faute d’électricité. Souvent, il est obligé de lire dans l’obscurité, dans les vapeurs malodorantes d’une lampe à pétrole ou les yeux piqués par la fumée du feu de cheminée.
Son père, un enseignant qu’il décrit aujourd’hui comme « très strict » et sa « plus grande source d’inspiration« , l’a poussé jusqu’aux bancs de l’université.
Là, l’ingénieux Evans Wadongo s’interroge sur la façon d’améliorer les conditions de travail des écoliers dans son village d’origine.
A 19 ans, grâce aux quelques sous mis de côté sur son crédit d’étudiant, il met au point une première lampe solaire expérimentale, faite de quelques morceaux de métal récupérés, d’une puce solaire, et d’une batterie rechargeable.
« Je n’aurais jamais imaginé que cela marcherait aussi bien. Je voulais juste donner cette première lampe à ma grand-mère« , raconte le jeune homme.
Depuis 2004, près de 15.000 de ces lampes solaires individuelles ont été fabriquées et distribuées par son association SDFA (Développement durable pour tous les Kényans) dans les villages les plus reculés.
L’objectif affiché du jeune entrepreneur est de distribuer jusqu’à 100.000 lampes solaires d’ici 2015, grâce au soutien de bailleurs institutionnels, médias et sponsors individuels.
Avec son équipe du projet « Use Solar Save Lives« , il identifie les communautés rurales les plus pauvres, privées d’électricité et se servant occasionnellement –quand ils en ont les moyens– de lampes à pétrole.
Ils remettent les précieuses lampes à une association locale soigneusement sélectionnée, le plus souvent un groupe de femmes, et tentent de convaincre les familles concernées de mettre en commun les économies réalisées sur l’achat de kérosène.
Cet argent est ensuite utilisé pour des projets collectifs, tels que des petits élevages avicoles ou piscicoles.
Dans le village de Chumbi (50 km à l’est de Nairobi), Wadongo est chaleureusement accueilli. « Ils veulent tous des lampes« , sourit Agnès Muthengi, la représentante d’une association féminine locale.
Jennifer David, 47 ans, vit dans une maisonnette de boue séchée, coincée entre de misérables baraques en tôles. Son mari est un travailleur journalier. L’unique source de revenus réguliers du foyer est un élevage de lapins –vendu un euro pièce– qui suffit difficilement à faire vivre ses cinq enfants.
Accroché à un poteau de bois dans une cour crasseuse, sa lampe se recharge sous un soleil de plomb.
« Depuis que j’ai eu cette lampe, ma vie a changé« , raconte Jennifer. « Avant j’utilisais une lampe à pétrole qui faisait beaucoup de fumée, me coûtait cher en pétrole« , explique celle dont les enfants peuvent désormais étudier le soir à la lueur de la précieuse lanterne.
« J’ai commencé dans le village où j’ai grandi, et j’ai vu des élèves du primaire qui ont pu ainsi aller au collège« , se réjouit Evans.
Les lampes solaires aident à l’éducation des plus pauvres, réduisent les maladies respiratoires et oculaires liées à l’utilisation du pétrole, et contribuent à la lutte contre la pauvreté dans les campagnes kényanes.
Fort de son succès, le projet devrait être étendu à des pays voisins, l’Ouganda en tête de liste. Et Evans envisage de décentraliser la fabrication de ses lampes solaires, afin de fournir des emplois aux plus démunis.
« Si chacun d’entre nous commençait à penser aux autres avant de penser à soi, le monde serait meilleur« , commente-t-il simplement.

Et à propos d’ingéniosité à Madagascar (plus chauvine que moi, tu meurs !!!),  nous ne sommes pas en reste puisqu’Afrigadget a rapporté l’année dernière la fabrication du papier antemoro .

Et aussi sur Canal Plus, un des «Nouveaux Explorateurs» Sébastien a raconté son voyage à Madagascar (date de 1ère diffusion en avril 2009) dans son émission «D comme Débrouille» :
Une exploration qui nous montre l’intelligence d’adaptation des habitants d’une île qui n’est déjà plus en Afrique mais n’est pas encore tout à fait en Asie. (evasiontv)
« Même dans les situations les plus désespérées, dit-il, j’ai retrouvé, à chaque fois, la même volonté de s’en sortir et la même ingéniosité pour le faire ». (canalplus)

Sur le même sujet
Quel est le point commun entre la lampe électrique, la capsule pour bouteilles et bocaux, l’ascenseur, la machine à dactylographier, le stylo à encre, le batteur à œufs, la tondeuse à gazon, l’appareil de respiration… ?

Publié le 9 avril 2010 par prettyzoely
Telle est la question posée sur afrik.com qui y répond en même temps dans un article appelé CES INVENTEURS D’AFRIQUE Auteur : Youcef Maouchi Toutes ces inventions ont toutes été inventées ou co-inventées par des noirs… aux Etats-Unis. Pourtant, les débats autour … Continuer la lecture →


Une réponse

  1. Paroles de chanson que je viens de relire sur le blog de Citoyenne (en rapport avec la situation à Madagascar et l’ingéniosité des Malgaches).
    http://citoyennemalgache.hautetfort.com/archive/2010/03/26/someday.html

    Someday…
    Someday, when we are wiser
    When the world’s older
    When we have learned
    I pray someday we may yet
    Live to live and let live

    Someday our fight will be won, and
    We’ll stand in the sun, in
    That bright afternoon
    ‘Til then, on days when the sun
    Is gone, we’ll hang on
    If we wish upon the moon

    Et aussi cette vidéo : Nous vaincrons un jour – Peoplestandup.ca

    http://www.peoplestandup.ca «Je suis un Canadien, libre de m’exprimer sans crainte, libre de servir Dieu à ma façon, libre de défendre ce que j’estime juste, libre de …