«En attendant Godot» : A la recherche de Samuel Beckett sur le Net #Adaptabilité #Inspiration #Identité #Education

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Cette fois, un article publié sur le Service de Presse Common Ground m’a inspirée pour partir à la recherche de Samuel Beckett sur le Net, notamment de sa pièce «En attendant Godot», pour son adaptabilité – semble-t-il – à toute situation, pour son inspiration – notamment moi pour en savoir plus-, pour ceux qui «cherchent» leur identité, et enfin pour l’éducation : des enseignants s’en inspirent pour faire «parler» les jeunes.

D’un camp de réfugiés palestiniens à une scène new-yorkaise par Mairav Zonszein*

25 novembre 2011
*Mairav Zonszein est une journaliste et traductrice israélienne installée à Tel Aviv. Par ailleurs, elle collabore à 972mag.com. Article écrit pour le service de Common Ground (CGNews).

New York – Une pièce de théâtre de l’absurde sur deux personnes attendant quelqu’un qui n’arrive jamais, interprétée en arabe par de jeunes acteurs palestiniens, mise en scène par un réalisateur juif israélien et présentée, sur une scène new-yorkaise: c’est ainsi que le 18 octobre dernier, le Théâtre de la Liberté de Jénine faisait ses débuts en Amérique, au théâtre Miller de l’université de Columbia à New York, en présentant En attendant, une pièce adaptée de la pièce de Samuel Beckett En attendant Godot .

L’interprétation des acteurs qui se sont servis de l’œuvre minimaliste et adaptable de Beckett pour exprimer l’attente incessante qui caractérise leur identité en tant que Palestiniens issus d’un camp de réfugiés en Cisjordanie s’est révélée puissante. Il était aussi émouvant de voir la façon dont leurs vies ont été affectées par la mort, en avril dernier, du fondateur et directeur du théâtre, Juliano Mer Khamis, assassiné par un terroriste palestinien.

Mer Khamis, acteur et réalisateur israélien né d’une mère juive et d’un père chrétien palestinien, représentait un espace que peu sont capables d’occuper dans la région, vivant à la fois dans la société israélienne et dans la société palestinienne. Mer Khamis a encouragé les jeunes palestiniens à lutter contre l’occupation à travers l’art, autrement dit à entreprendre ce qu’il a appelé une  »intifada culturelle ». Son ami, Udi Aloni, défenseur du binationalisme et réalisateur de remom, fils de Shulamit Aloni, membre de la Knesset, a repris la direction du théatre après sa mort.

La pièce de théâtre, presque totalement interprétée en arabe avec des sous-titres en anglais défilant de manière irrégulière en haut de la scène, a obligé les lecteurs à s’intéresser davantage aux acteurs qu’à leur texte.

Elle a débuté par une histoire racontée en anglais par un des acteurs incarnant le blagueur et narrateur. Celui-ci a narré ce que la troupe a vécu à l’aéroport de Ben Gurion, se moquant avec drôlerie du  »massage de la sécurité » auxquels sont soumis de nombreux Palestiniens lorsqu’ils sortent d’Israël.

En attendant Godot – Wikipedia

Illustration de En attendant Godot

Auteur Samuel Beckett

Genre Pièce de théatre
Pays d’origine France
Lieu de parution Paris
Éditeur Éditions de Minuit
Date de parution 1952
Date de la 1ère représentation 5 janvier 1953
Metteur en scène Roger Blin
Lieu de la 1ère représentation Théâtre de Babylone

En attendant Godot est une pièce de théâtre en deux actes, en français, écrite en 1948 par Samuel Beckett et publiée en 1952 à Paris aux Éditions de Minuit. La particularité de ce livre vient du fait que le nombre de scènes n’est ni décompté ni annoncé. La première page du manuscrit français porte la date du «9 octobre 1948», et la dernière celle du «29 janvier 1949».

Elle s’inscrit dans le courant du théâtre de l’absurde.
La création a eu lieu le 4 janvier 1953 au Théâtre de Babylone, avec une mise en scène de Roger Blin qui jouait lui-même le rôle de Pozzo. Il était accompagné de Pierre Latour, Lucien Raimbourg, Jean Martin et Serge Lecointe. Roger Blin a choisi Pierre Louki pour le rôle de Lucky.
Après l’écriture d’Eleuthéria, où Samuel Beckett s’était retrouvé dépassé par trop d’actions et de personnages, il choisit de s’attaquer à un sujet plus simple : «J’ai commencé d’écrire Godot pour me détendre, pour fuir l’horrible prose que j’écrivais à l’époque», «la sauvage anarchie des romans», déclara l’auteur.
[…]
C’est probablement l’œuvre la plus célèbre du dramaturge irlandais, et de nombreux livres et articles ont tenté de découvrir qui était Godot. L’une des tentatives d’explications récurrentes est que Godot serait le mélange du mot anglais«God-» (Dieu) et d’un suffixe français populaire «-ot». Cette explication donnerait une dimension métaphysique à la pièce : les deux personnages attendent l’arrivée d’une figure transcendante pour les sauver, mais elle ne vient jamais.
Beckett a toujours refusé cette interprétation : «Si j’avais voulu faire entendre cela, je l’aurais appelé Dieu, pas Godot». Il a lui même montré qu’il y avait une pluralité d’interprétations possibles : «Du reste il existe une rue Godot, un coureur cycliste appelé Godot ; comme vous voyez les possibilités sont presque infinies». Quand Roger Blin lui demanda qui ou ce que Godot représentait, Beckett répondit que ce nom lui était venu par association avec les termes d’argot «godillot, godasse», les pieds jouant un rôle prépondérant dans la pièce1. Il affirma également n’avoir lu Le Faiseur de Balzac, où les personnages attendent la venue d’un «Monsieur Godeau» pour les sauver de la ruine, qu’après avoir écrit Godot.
Beckett précise aussi en janvier 1952 dans une lettre à Michel Polac :
«Je ne sais pas plus sur cette pièce que celui qui arrive à la lire avec attention. […] Je ne sais pas qui est Godot. Je ne sais même pas, surtout pas, s’il existe. […] Quant à vouloir trouver à tout cela un sens plus large et plus élevé, à emporter après le spectacle, avec le programme et les esquimaux, je suis incapable d’en voir l’intérêt. Mais ce doit être possible.»

La pièce fit scandale à l’époque. Les premières semaines de représentations, la moitié de la salle sortait avant la fin de l’acte I. D’autres spectateurs agacés restaient pour contrarier le jeu des acteurs en huant, et en faisant du bruit. Godot déclenchait chaque soir des batailles rangées entre les défenseurs de la pièce et les mécontents. La situation a dégénéré un soir en une bagarre et le rideau s’est baissé au début de l’acte II. C’est aussi ce qui l’a rendu célèbre : les gens se déplaçaient pour vivre le scandale, plus que pour découvrir un jeune auteur.
L’acteur qui jouait Estragon, Pierre Latour, ne voulait pas baisser son pantalon à la fin de la pièce, car il trouvait cela ridicule. En apprenant cela, Beckett écrivit à Blin pour lui expliquer que la chute du pantalon était une des choses les plus importantes de la pièce. Après de longues négociations, Latour accepta. Le pantalon tomba.
L’effet produit fut assez inattendu : ce fut un des rares moments de Godot où personne ne rit.
[…]
En attendant Godot est classé à la 12e place des 100 meilleurs livres du xxe siècle.
Pour la parodie du Bon larron dans En attendant Godot, voir Le bon larron#Dans la littérature
Le récit a été raconté par la mystique Catherine Emmerich.
Ce passage biblique fait l’objet d’une allusion parodique dans En attendant Godot de Samuel Beckett : il donne lieu à un débat pour le moins décousu entre Vladimir et Estragon (En attendant Godot, éd. de minuit, 1997, pages 13-16).

En attendant Godot de Samuel Beckett  sur le site alalettre.com

Un site dédié à la littérature
Cette pièce de théâtre en deux actes de Samuel Beckett est parue en 1952 aux Editions de Minuit et a  été créée le 5 janvier 1953 au théâtre de Babylone à Paris, dans une mise en scène de Roger Blin.
C’est la première pièce de Beckett écrite directement en français. Elle met en scène deux couples de personnages — les clochards Estragon et Vladimir, les maître et esclave Pozzo et Lucky — et répète le même scénario sur deux actes.
L’action se déroule le soir sur une route de campagne. Le seul élément de décor est un arbre dénudé.
[…]
Roger Blin qui le premier, en 1953, a créé  En Attendant Godot évoque cette pièce :
[…]
Ce qui m’avait passionné, à première lecture, c’était la qualité du dialogue: il n’y avait pas un mot  » littéraire a, ni même une image et c’était profondément Iyrique. Ces phrases parlées, très courtes, exprimaient un mélange de parodie et de gravité, qui déchiraient. J’étais sensible, en particulier, à la pudeur de Beckett devant l’émotion de ses personnages (toute échappée de sensiblerie était stoppée net par une grossièreté ou par un jeu de mots). Le comique de ses personnages était un comique de cirque. L’ensemble de l’œuvre me donnait l’impression de l’infini, en ce sens que la pièce aurait pu se prolonger durant quatre ou cinq actes. Seul élément de progression: les personnages s’enfoncent toujours un peu plus à chaque acte. J’ai essayé alors d’exprimer tout cela dans la mise en scène (surtout la pudeur des personnages à la fin devant leur émotion: de là, un jeu assez sec). J’ai refusé aussi le parti-pris des AngloSaxons qui permet beaucoup trop à mon avis une interprétation évangélique favorisant l’exégèse chrétienne.

Sur le forum libre de lecture pour les jeunes

MessageSujet: En attendant Godot, de Samuel Beckett  

Lun 4 Fév – 18:54
Une pièce de théâtre de cet auteur contemporain… très spécial !!!

L’histoire :
Deux hommes, Vladimir et Estragon, attendent Godot, dont on ne sait rien sauf son nom. Dans cette vallée déserte, dont le décor n’est composé que d’un seul arbre, ils discutent sans rien dire, essayent de tuer le temps… l’apparition de Pozzo et Lucky va les y aider, mais c’est long d’attendre…

Pourquoi j’ai aimé :
C’est un style très, très spécial, à la limite du cynique, dans un esprit très particulier. Mais moi j’aime beaucoup cette ambiance, ce style léger et lourd à la fois. C’est difficile à expliquer par des mots. C’est parfois très dur à comprendre, ça n’a aucun sens, on n’a pas l’impression d’évoluer dans un domaine humain, mais je trouve ça très intéressant et très agréable à lire… Je vais vous donner un extrait, pour vous donner le ton :
[Pozzo et Lucky viennt de partir]
VLADIMIR – Ca a fait passé le temps.
ESTRAGON – Il serait passé sans ça.
VLADIMIR – Oui mais moins vite.
Un temps.
ESTRAGON – Qu’est-ce qu’on fait maintenant?
VLADIMIR – Je ne sais pas.
ESTRAGON – Allons-nous-en.
VLADIMIR – On ne peut pas.
ESTRAGON – Pourquoi ?
VLADIMIR – On attend Godot.
ESTRAGON – C’est vrai.
Un temps.
Voilà, et c’est comme ça, ça fait rire (ce passage pas forcément mais d’autres oui), ça fait sourire, ça fait réfléchir, ça fait lire (nan? Vraiment ? XD), et ça fait passer un bon moment !!!!!!

Samuel Beckett au Centre Georges Pompidou

DU 14 MARS AU 25 JUIN 2007
APERÇUS SUR LE THÉÂTRE

C’est une pièce de théâtre, En attendant Godot, écrite en 1948, publiée en 1952 et jouée en 1953, qui rend Beckett célèbre en France et dans le monde entier. Viennent ensuite Fin de partie, 1957, écrite elle aussi en français, La dernière bande, 1958, écrite en anglais, Oh les beaux jours, en anglais, 1961, et en français, 1963. Sans renoncer à la création romanesque, Beckett écrit Comment c’esten 1961, et c’est pour la totalité de son œuvre qu’il aura le prix Nobel en 1969.
Le théâtre de Samuel Beckett rompt avec le théâtre traditionnel qui met au cœur de la représentation l’action, le conflit psychologique, menés jusqu’au dénouement. Ses personnages sont le contraire du héros tragique, personnages insignifiants, clochards, évoluant dans un décor presque inexistant : un fossé, une route avec un arbre, des personnages enfoncés dans des poubelles, ou dans un mamelon de terre, jusqu’au dépouillement le plus extrême des pièces plus tardives, la bouche féminine et sa voix dans le noir de Pas moi, 1972 (Not I) et ainsi de suite jusqu’au silence même.
Comme dans les romans, ses protagonistes ont des corps défaillants, dissolution du corps suppléé par la voix tandis que le reste des occupations se réduit à des gestes sans signification, dans une attente sans espoir et à jamais recommencée. La dimension du néant, de la mort, l’inexistence de tous sentiments lyriques, un pessimisme radical sur la condition humaine confèrent à son théâtre une dimension métaphysique. Beckett affirme que, contrairement à la littérature classique, il ne veut pas donner une image rassurante de l’homme, et d’avoir été précédé en cela par d’autres : Schopenhauer ou Leopardi, même si son pessimisme va plus loin. (Charles Juliet, Rencontre avec Samuel Beckett, op.cit.)
EN ATTENDANT GODOT

Écrite à la suite de Malone meurt, En attendant Godot semble enchaîner avec la fin du roman où l’enchevêtrement des corps, disparaissant dans la nuit, laisse la place aux quatre protagonistes de la pièce affalés sur le sol. Comme le remarque Evelyne Grossman, (L’Esthétique de Beckett, Sedes, 1998), les personnages de Godot, à la limite de l’humain, sont comme les représentations d’un inconscient profond où le moi, non encore élaboré, se confond avec l’autre. Deux clochards passent leur temps interminable à attendre un certain Godot (la racine du mot God pourrait renvoyer en anglais au mot Dieu, même si l’auteur nie cette interprétation) qui ne viendra jamais. Surviennent deux autres personnages, le maître, Pozzo, et l’esclave, Lucky, vieillard croulant sous le poids des bagages. L’attente, l’ennui de l’homme sur terre sont au cœur de la pièce où règne la désolation.


Une réponse

  1. Hey, tu dors tôt toi 😀
    Tu me raconteras Godot quand t’auras vu.
    Bises à toi et bonne semaine. C’est le printemps maintenant chez toi 😉

  2. Kikoo PZ,
    Tu as vu la pièce ou tu en parles seulement ?

    « VLADIMIR – Ca a fait passé le temps.
    ESTRAGON – Il serait passé sans ça.
    VLADIMIR – Oui mais moins vite.
    Un temps.
    ESTRAGON – Qu’est-ce qu’on fait maintenant?
    VLADIMIR – Je ne sais pas.
    ESTRAGON – Allons-nous-en.
    VLADIMIR – On ne peut pas.
    ESTRAGON – Pourquoi ?
    VLADIMIR – On attend Godot.
    ESTRAGON – C’est vrai.
    Un temps. »

    Andraso eo Paoly eeee… 😀 😀 😀