L’aide au développement mène à la dépendance et/ou à la corruption, surtout en cas de crise et il existe d’autres alternatives

Par défaut

Puisque 50 ans d’indépendance n’ont mené à rien quant au développement des anciennes colonies françaises, alors il serait peut être vraiment temps de changer de cap ?
D’autant qu’en cas de crise mondiale comme c’est le cas actuellement depuis 2008, les pays censés aider prennent des mesures protectionnistes de leurs intérêts. Et surtout que l’autosuffisance ne profite qu’à une minorité.

Je vous propose donc de lire ci-dessous les alternatives à cet état des choses –du moins à mon humble avis et la liste n’est pas exhaustive, elle est juste subjective 🙂
En gros, lors de mes recherches sur le Net, j’ai repris les idées suivantes : Solidarité humaine, Repenser l’économie sociale, Repenser la géographie économique, Coopération Sud-Sud, Réforme des institutions.

Mais tout d’abord l’impact de la crise financière

Désolée si je me suis « presque focalisée » sur Dambisa Moyo [i], concernant l’impact de la crise. Elle n’a pas la langue dans sa poche…

Dead aid : sortir l’Afrique de l’impasse (juillet 2009)

[…] Au contraire, l’aide au développement encourage la corruption et permet à des régimes de se maintenir artificiellement. En raison des montants importants qu’elle engage, elle attise des convoitises et peut aviver des tensions ethniques, pouvant parfois conduire à la guerre civile. Sur le plan économique, l’aide nuit à la compétitivité des secteurs productifs, réduisant leur capacité à exporter. Elle contribue aussi au maintien de secteurs publics pléthoriques qu’il conviendrait de réformer en profondeur.
Ce n’est donc pas un hasard si, selon l’auteur, entre 1970 et 1998, c’est-à-dire durant la période au cours de laquelle l’aide au développement était au plus haut, la pauvreté a augmenté de 11% à 66%. Au fond, l’aide souffre d’un défaut essentiel : elle détruit les incitations à évoluer, à se réformer et à se développer. Pour autant, leur suppression n’aggraverait-elle pas la situation ? Au contraire, il s’agit d’une condition essentielle pour que l’Afrique trouve le chemin d’une croissance durable.
[…] Derrière l’ensemble des propositions avancées par Dambisa Moyo transparait une priorité unique : le respect des droits de propriété. Selon elle, cette recette fonctionne, ainsi que l’illustre le cas du Botswana, qui fait figure d’exception en Afrique. Entre 1968 et 2001, la croissance moyenne y a été de 6,8% en raison des politiques favorisant la liberté économique : ouverture des marchés à la concurrence internationale, politique monétaire non inflationniste, pression fiscale modérée. Il n’y a donc pas de fatalité concernant l’Afrique. Avec précision et clarté, Dambisa Moyo montre la voie à suivre pour permettre un réel développement.

Interview de Dambisa Moyo : l’aide et l’Afrique

Le 21 avril 2009
Dambisa Moyo est l’auteur de l’ouvrage
Dead Aid : Why Aid is not Working and How There is a Better Way for Africa (L’aide morte : pourquoi l’aide ne marche pas et comment il y a une meilleure voie pour l’Afrique) qui conclut que l’aide interétatique au développement est un échec. L’économiste zambienne défend un nouveau modèle de développement qui n’est pas fondé sur l’aide. Elle est interviewée par Caleb Brown du Cato Institute où elle a présenté son ouvrage il y a quelques jours.
[…] CB : Vous dites que le Ghana a réussi à se débarrasser de l’ancien modèle de l’aide. Quelles sont les incitations qui fonctionnent au Ghana et pas dans d’autres pays ?
DM : Le Ghana est assez proche d’un pays comme le Rwanda où le président Kagamé fait entendre son opinion contre l’aide qui selon lui ne peut être le fondement d’un développement économique de long terme. Il me semble que pour lui aussi, il ne peut y avoir de culture d’entrepreneuriat – menant au développement – si la structure des incitations n’est pas favorable à l’initiative privée. En l’absence de telles incitations favorable, il ne peut y avoir que du vol, de la corruption et de la bureaucratie rampante, qui ne font que perpétuer l’inflation et le fardeau de la dette.

« La crise financière est une opportunité pour l’Afrique ! »

15-04-2009
Dambisa Moyo, économiste zambienne travaillant à Londres chez Goldman Sachs, après un passage à la Banque mondiale, vient de publier un livre intitulé L’aide est morte: pourquoi l’aide ne donne pas les résultats escomptés, et pourquoi l’Afrique devrait explorer d’autres voies. Les Afriques était à la présentation du livre. Focus.

PAR CHARLES BAMBARA, LONDRES
Sans équivoque, Dambisa Moyo a soutenu devant un auditoire de chercheurs, gestionnaires de fonds, banquiers, universitaires et journalistes
« qu’aucun pays au monde ne s’est développé avec l’aide uniquement ». « L’aide pour l’aide n’existe pas» dans tous les cas. Et, avec la crise actuelle et la dépréciation des principales devises internationales, les pays africains devraient comprendre que l’investissement direct étranger diminuera.
« Il faudrait donc que l’Afrique puisse profiter de cette crise pour inventer son développement et ne pas rester à attendre et à espérer un hypothétique sauvetage de son économie par les puissances mondiales qui elles-mêmes cherchent à se sauver. »
Que faire ?… Se départir de l’attentisme actuel et innover en recherchant les voies et moyens d’offrir aux marchés internationaux des produits transformés utiles et nécessaires. Même si le discours ambiant répète à loisir que l’Afrique ne doit pas être oubliée par les pays développés, on se rend compte, dans les faits, que très peu d’actions concrètes ont été prises ces derniers mois pour aider l’Afrique. Mme Okonjo-Iweala, directrice de département à la Banque mondiale, demandait récemment au Forum économique de Davos que les pays développés octroient 0,7% de leur plan de relance économique à l’Afrique. Mais aucune réaction n’a été enregistrée après cette déclaration.

L’aide publique au développement est-elle efficace ?

par Dr Chérif Salif SY
Une chose est certaine, les pays sous-développés ont toujours accepté l’aide publique extérieure et continuent de la réclamer depuis sa première formulation à la première conférence de la CNUCED, en 1964. Mais le débat sur sa nécessité, sa neutralité, son efficacité est encore en cours.[…]
Je pense alors qu’il faut que les Africains mettent de plus en plus l’accent sur leurs ressources internes et la fiscalité. Voyez par exemple, sur les quinze dernières années, les transferts des émigrés africains ont été multipliés par six alors que l’aide publique au développement n’a pas varié. En matière de croissance économique, le continent n’a pas de leçons à apprendre du monde occidental. Entre 1991 et 2009 en tenant compte de l’impact de la crise financière de 2008, l’Afrique, avec une moyenne de croissance économique de 5,09 %, est largement au-dessus de la moyenne mondiale pour la même période, qui est de 3,35 % contre 1,65 % pour les pays industrialisés.[…]
Comment dans ce contexte faire en sorte que cette croissance profite à tous? Comment assurer par exemple le plein emploi? En provocant et en soutenant cette expansion par
une politique d’industrialisation et de développent des exportations de produits manufacturés; d’aide aux investissements privés; de relance de la consommation et surtout de maintient des investissements publics.

De la responsabilité sociétale

Charte entre entreprises françaises et africaines 01-06-2010

Les entreprises françaises promettent d’être plus vertueuses en Afrique

Parlons au présent maintenant et surtout pour le futur si possible…ça sera plus que parfait7 mai 2010

La politique de développement local des multinationales en Afrique et en France (Extraits)28 avril 2010

De la dépendance à l’interdépendance planétaire ou de la solidarité humaine

Ici, j’ai axé principalement mes recherches sur le site d’Afrology dont le directeur, Dr Yves Amaizo, a participé au débat de Bezons qui a eu lieu le samedi 29 mai dernier…

« Déverrouiller » les dirigeants africains pour libérer les Africains

[…] Aussi, c’est de 1000 lumières et non de feux dont l’Afrique devra briller. Elle a besoin de s’ancrer dans l’interdépendance et les États qui veulent remettre en avant les valeurs de solidarité politique ont un rôle à jouer. Barack Obama ne s’y est pas trompé en constatant que « les gouvernements qui respectent la volonté de leur peuple, qui gouvernent par le consentement et non par la coercition, sont plus prospères, plus stables et plus florissants que ceux qui ne le font pas. » Sauf que lorsque les matières premières sont importantes et que le couple « militaro-dirigeant civil » se l’approprie ici et là en Afrique, la croissance économique exponentielle de quelques rares pays africains (Guinée équatoriale ou Tchad) fait voler en éclat les idéaux. L’exemple du silence quasi-religieux sur ces deux pays permet de mesurer le degré de flexibilité de l’importance de la démocratie face aux intérêts économiques stratégiques des pays industrialisés.
Cette nouvelle gouvernance suppose un rôle accru des États, et donc de l’interventionnisme étatique. Aussi, l’importance de l’intervention intelligente de l’État africain, donc de ses dirigeants, devient cruciale ; leur responsabilité individuelle et collective et leur volonté effective à rendre des comptes aux populations doivent intégrer les critères américains permettant d’aller vers la diplomatie intelligente que prône Mme Clinton. […]
Il n’y a pas de partenariat solidaire sans une refonte des accords de partenariats économiques fondés sur le développement des capacités productives et les infrastructures et les institutions d’appui en Afrique. […]
La diplomatie intelligente suppose donc une volonté réelle, un soutien effectif au partenariat solidaire et l’introduction des capacités productives au centre des relations économiques pour sortir l’Afrique de la dépendance économique. Aussi, pour « déverrouiller les potentialités de l’Afrique », il faudra ensemble avec Barack Hussein Obama « déverrouiller les dirigeants africains pour libérer les Africains ».

Les États-unis d’Afrique, pourquoi pas?

« Il faut que l’Afrique se retrouve et s’ancre dans son histoire véritable pour qu’elle puisse aller de l’avant, car l’Afrique de la renaissance, sera une Afrique globale »,
Cheikh-T. Gadio. Ministre d’État, Ministre des Affaires Étrangères du Sénégal (Dakar – 11/07/2008)
L’union des États Africains est un thème persistant de l’agenda des conférences périodiques des dirigeants du continent. Sa récurrence est la preuve de l’importance du sujet ; mais, aussi, que la volonté à réaliser ce grand dessein est encore loin d’être partagée par tous les États membres de l’Union Africaine, du moins par leurs chefs. Pourquoi ? Et faut-il encore attendre ? […]

Economie sociale

Jacqueline Novogratz on escaping poverty – TED Talks

Dreams can come true – Janes miraculous Mitumba story – Afrigadget

Un lien intéressant sur la microfinance : http://socialapproach.com/micro-finance

Réforme des institutions

Initier une véritable refonte du système financier pour les pays en voie de développement
L’épargne accessible aux pauvres en Afrique

Un projet de l’Institut mondial des Caisses d’épargne
VENDREDI 4 JUIN 2010 / PAR SHAHINEZ BENABED

« Faire mine de questionner la pertinence des sommets visait aussi à mettre en lumière le peu de place réservée à l’Afrique dans la gouvernance mondiale »

Refondation des institutions mondiales : en marche vers une meilleure gouvernance?

Le monde a besoin d’institutions fortes…

Il faudra attendre des réformes plus approfondies du système financier international (FMI)

Afrique Renouveau, Vol. 23#2 (Juillet 2009), page 4
Par Roy Laishley
Réformer les institutions financières internationales afin de donner aux économies émergentes ou en développement une meilleure représentation au sein de leurs instances

G20 : l’Afrique introuvable

Le sommet de Londres accorde une place mineure au continent africain
MERCREDI 1ER AVRIL 2009 / PAR BOLYA BAENGA

« Le G20 devrait utiliser la crise comme une opportunité pour réparer l’injustice »
AFRIQUE – Michael Chebud

Les demandes de l’Afrique – Sommet du G20
Par Marie Joannidis Article publié le 31/03/2009

Afrique: Sommet du G20 d’avril prochain – L’Afrique exige des actions
Madior FALL – 12 Mars 2009

Les dirigeants africains face à la crise financière internationale (2008)

JEUDI 13 NOVEMBRE 2008 / PAR STÉPHANE BALLONG
Lire aussi :
La crise financière menace-t-elle l’Afrique ?
Crise financière mondiale : l’horrible silence de l’Afrique

Vitalité de la coopération Sud-Sud et participation de la société civile au développement

Coopération Sud-Sud, l’avenir de l’industrie africaine ?

1er forum de la Coopération Sud-Sud
du 21 au 24 septembre 2010 en Côte d’Ivoire.

Six Gabonaises analphabètes bientôt ingénieurs en énergie solaire

Une projet né de la collaboration entre des ONG gabonaises et indiennes
LUNDI 10 MAI 2010 / PAR PIERRE ERIC MBOG BATASSI

Coopération interafricaine

Seule issue pour se défaire de la dépendance des aides internationales
Publié le : 15.08.2009 Par : Abdallah Darkaoui  Source: Le Matin.ma
Le développement de la coopération régionale entre les pays africains permettra de mettre un terme à leur dépendance vis-à-vis des aides internationales et de faire face à la crise économique mondiale, ont souligné plusieurs dirigeants et responsables économiques à l’ouverture d’un symposium à Assilah sur « La globalisation et le développement : l’impact de la crise économique mondiale sur l’aide aux pays africains ».



[i] Dambisa Moyo : Un article de Wikipédia, l’encyclopédie libre.
Dambisa Moyo est une économiste zambienne, née à Lusaka en Zambie. Docteur en sciences économique de l’Université d’Oxford, elle est master de l’Université de Harvard. Elle a également un MBA en finances et un baccalauréat en chimie de l’Université de Washington.
Dambisa est membre de l’Université de Cambridge Centre for International Business and Management (CIBAM), et le Royal Institute of International Affairs (Chatham House). Elle est également patron de Absolute Return for Kids (ARK), un hedge fund soutenu, et siège au conseil d’administration de la Lundin Charitable Foundation.
Elle a travaillé pour la Banque mondiale comme consultant de 19931995 et à Goldman Sachs de 2001 à 2008, où elle a été la chef de la recherche économique et de la stratégie pour l’Afrique subsaharienne.
En mai 2009, le TIME Magazine classait Dambisa Moyo parmi les 100 personnes les plus influentes du monde.[1]
Travail
Elle est l’auteure du pamphlet Dead Aid: Why Aid is Not Working and How There is a Better Way For Africa – La mort de l’aide publique au développement: pourquoi elle ne fonctionne pas et comment une meilleure solution est possible pour l’Afrique,[2] publié au printemps 2009 aux Etats-Unis. Le livre propose des solutions alternatives à la dépendance systématique des pays pauvres à l’aide publique. Dead Aid analyse et offre des nouvelles perspectives à la réflexion sur l’efficacité de l’aide au développement en relevant les impasses économiques vers lesquels celle-ci conduit l’Afrique, selon cette économiste. Dans ce livre des propos comme : « qu’aucun pays au monde ne s’est développé avec l’aide uniquement » sont réguliers, n’en déplaise son ancien professeur Jeffrey Sachs, fervent défenseur de l’aide. Lesquels elle les tient partout[3]. L’essentiel du livre, après une critique acerbe sur l’inefficacité de l’aide publique porte sur les instruments et outils plus durables qui devraient être préférés à celle-ci en raison de leur performance.
Le livre est classé parmi les meilleures ventes par le New-York Times depuis sa parution [4] et a acquis en très peu de temps une notoriété plus que relative parmi les essais politiques et économiques aux Etats-Unis.[5] . Juste après avoir lu son livre, le président rwandais Paul Kagamé a fait venir à Kigali l’économiste zambienne pour un exposé devant l’ensemble du gouvernement rwandais[6].
References
http://www.time.com/time/specials/packages/article/0,28804,1894410_1893209_1893459,00.html [archive]
http://www.penguin.co.uk/nf/Author/AuthorPage/0,,1000073998,00.html[archive]
Crise financière est une opportunité pour l’Afrique [archive]
[1] [Dambisa Moyo dans le collimateur des partisans de l’aide au développement[archive]
http://thecaucus.blogs.nytimes.com/2009/04/18/aprils-poli-book-best-seller-listhfo/ [archive]
Dambisa Moyo dans le collimateur des partisans de l’aide au développement[archive]

Une réponse

  1. Une autre petite idée originale qui fait son chemin en matière d’aide au développement : Le Zébu Overseas Board

    Site http://www.zob-madagascar.org

    Le Z.O.B est une entreprise qui vous invite à investir dans un Zébu ou autre animal d’élevage à Madagascar. Ce Zébu sera cédé en location-vente à une famille qui pourra l’utiliser pour produire du lait, labourer sa terre, engendrer des veaux ou tirer une charrette et produire du fumier naturel.

    Votre investissement vous donne droit à l’ouverture d’un P.E.Z (Plan Epargne Zébu ou Zolidarité). Vous serez le propriétaire de la bête et non pas son parrain !

    Le paysan, au terme de deux ou trois années de remboursements mensuels, deviendra à son tour le propriétaire de l’animal. Votre capital sera alors réinvesti dans d’autres projets de développement agricole à Madagascar, sauf si vous souhaitez un remboursement en Ariary, la monnaie Malgache, avec intérêts, en vous rendant personnellement au siège social du Z.O.B muni de votre certificat de propriété original. Votre capital et intérêts seront disponibles pour remboursement après deux années, avec une limite de cinq ans à partir de la date de votre investissement.

    Le Z.O.B cible son action en direction des paysans les plus démunis qui n’ont accès à aucune autre source institutionnelle de financement.

    Tout en favorisant l’agriculture biologique et l’élevage traditionnel, le ZOB met en place un système de financement original où l’investisseur est en relation avec l’utilisateur des fonds placés. Vous connaîtrez l’usage qui sera fait de votre Zébu, ainsi que l’adresse de sa famille d’accueil. Nous espérons que vous lui rendrez visite pour lui caresser le nez et vous enquérir de sa bonne santé.

    Vous aurez aussi la possibilité de flatter la croupe de votre P.E.Z, contrairement à un quelconque « Plan Epargne Ecureuil », animal virtuel ne vous offrant que de maigres noisettes à toucher.

    Nous concevons la souffrance légitime que vous endurerez du fait de l’éloignement de votre zébu. C’est pourquoi vos pourrez admirer le visage souriant de votre bovin sur le site http://www.zob-madagascar.org, seul, ou en compagnie de vos amis admiratifs.

    Un Zébu est aussi le cadeau idéal que vous pouvez offrir à vos amis les plus blasés. Même les êtres les plus dégénérés par la société de consommation et les plus renfrognés à l’égard du beau, du bien et de la nature verront leur visage s’éclairer à la pensée de posséder ce noble animal qui portera leur nom.

    Stéphane Geay
    Fondateur

    Dernière modification : 10/05/10

  2. Sommet France-Afrique – N. Sarkozy annonce la fin de la Françafrique
    31 mai 2010 par Survie
    THÈMES COMMUNIQUÉS DE PRESSEUNE2010 ANNÉE DE L’AFRIQUE
    A l’occasion du 25ème Sommet des chefs d’Etat de France et d’Afrique, le président français Nicolas Sarkozy a créé la surprise en annonçant vouloir « en finir avec 50 ans de Françafrique » et de faire de l’année 2010 « la véritable année de la décolonisation ». Une annonce qui correspond aux promesses déjà émises par le président français en 2007.
    C’est dans le numéro spécial du quotidien gratuit 50 ansCétro que cette réforme en profondeur de la politique de la France en Afrique est présentée en détail.
    En voici les principaux volets :
    • un business mieux encadré, avec l’obligation pour les entreprises françaises de respecter les principes de responsabilité sociale, environnementale et fiscale,
    • une refonte de l’aide au développement, plus transparente et axée sur la promotion des biens publics,
    • la suspension des relations diplomatiques avec les régimes ne procédant pas d’élections démocratiques et auteurs de violations des droits humains,
    • la fermeture des bases militaires françaises et l’instauration d’une véritable contrôle parlementaire sur les opérations extérieures de la France.
    L’information est diffusée aujourd’hui dans les rues de Nice par les distributeurs du journal gratuit aux cris de « Cétro édition spéciale. Nicolas Sarkozy met fin la Françafrique : 50 ans que les Africains attendent ça ». Les crieurs nous apprennent aussi que « Furieux, les dictateurs Sassou Nguesso, Bongo et Déby quittent le Sommet de Nice », que « l’action de Total et celle d’Areva perdent 10 points à la bourse de Paris » ou encore que « L’armée française quitte l’Afrique. 10 000 soldats réclament leur prime ». Les crieurs annoncent également « en Afrique, la rue fête cette nouvelle décolonisation ».
    L’association Survie, qui milite depuis des années pour une telle réforme, pourrait se satisfaire de ces nouvelles annonces. Mais il n’en est rien puisque cette réforme n’existe pas.
    En effet, notre association diffuse à l’occasion du Sommet de Nice, l’édition spéciale d’un faux journal gratuit titré « 50 ans. Françafrique. Cétro ».
    Par cette opération, notre association entend interpeller l’opinion, les médias et les décideurs français sur le fait qu’une autre relation France-Afrique est possible, à savoir une relation fondée sur la promotion de la démocratie et de l’état de droit, sur la défense des droits humains et la lutte contre la corruption au profit du développement du continent.
    Or ces sujets, pourtant cruciaux pour les populations africaines, ne sont pas à l’ordre du jour du Sommet de Nice. Celui-ci est en grande partie consacré aux questions économiques, reflétant la conception toute élyséenne des relations franco-africaines que l’association Survie qualifie de « coopération business ». Survie dénonce particulièrement le dévoiement de l’aide publique au développement (APD) au profit du secteur privé et notamment des entreprises françaises.
    Ces revendications rejoignent celles émises aujourd’hui par une quarantaine de personnalités françaises et africaines (historiens, parlementaires, juristes, journalistes, militants associatifs, écrivains, artistes, etc.) dans un appel intitulé « Libérons nous de 50 ans de Françafrique » publié dans le quotidien L’Humanité et qu’il est possible de signer en ligne sur le site de campagne afrique2010.fr.
    Le faux journal gratuit sera notamment distribué ce lundi soir 31 mai vers la place de la Libération à Nice à l’occasion d’un « Carnaval de la Françafrique » organisé par l’association Survie et de la manifestation qui réunira à 18h30 une quarantaine d’organisations locales et nationales au sein du collectif « ChasséEs ici. PilléEs là-bas ».
    Odile Biyidi, présidente de Survie, Brice Mackosso, coordinateur de la coalition « Publiez ce que vous payez » – Congo Brazzaville et André Afanou du CACIT-Togo (Collectif des Associations contre l’impunité au Togo) ainsi que d’autres intervenants participeront à un grand débat en plein air à partir de 20h30 place de la Libération.
    Contact presse : Stéphanie Dubois de Prisque, chargée de communication de Survie 06 89 31 17 18 / 06 31 18 27 65
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    • 187 – Janvier 2010 – Un demi-siècle tout mauvais
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