Il s’en passe des choses en 90 mn sans que nous le sachions toujours

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Tant qu’à faire, après avoir regardé un bout de l’émission sur Madagascar (je suis déçue car  le ton versait dans le misérabilisme et cela m’horripile et m’empêche de regarder en toute objectivité, j’avoue),  je suis restée sur France5 pour regarder «Le tour du monde en 90 mn» : documentaire franco-britannique réalisé par Nick Watts en 2010. Et ce fut la dernière diffusion aujourd’hui.
Un inventaire chiffré en temps réel – 90 mn donc – du changement du monde grâce à la révolution de la station spatiale internationale (l’ISS) autour de la Terre…
Très instructif : en l’espace de 90 minutes ce sont 273 900 déchets qui sont rejetés, quelque 350 000 tonnes de minerai de fer qui sont arrachées à la terre en Australie et 45 866 tonnes de charbon qui sont brûlées en Chine. Il s’en passe des choses en 90 minutes sans que nous le sachions toujours. Ainsi commente la voix off dans le documentaire dont l’objectif est de prendre le pouls de notre planète, d’être témoin de la beauté et du bouillonnement de la vie sur terre, mais aussi de l’impact de l’homme.
Par exemple, depuis la nuit des temps, nous, êtres humains, avons consacré notre temps à déforester pour pouvoir faire de l’agriculture.
Autre fait marquant : la comparaison entre l’Angola et la Suède qui se trouvent aux deux extrémités d’une ligne (j’ai pas retenu laquelle). La Suède est l’une des nations les plus stables, les plus saines du monde. Le Suédois moyen atteint 80 ans, ie 2 fois plus longtemps qu’un Angolais qui subit depuis longtemps des conflits…
Le tour du monde se termine à Provins [i], en Ile de France (quelle chance ! car ils ne savent même pas que l’ISS est au dessus de leur tête) : la voix off dit que toutes les 90 mn, la population de cette cité médiévale augmente…
Conclusion : « l’espèce humaine est capable de grandes choses. Puisque l’union fait la force, nous devrions être capables de la préserver, car nous sommes 6 Milliards 800 millions, enfin, au dernier décompte ! »

Ce qu’en dit le site cdurable.info
A bord de l’ISS, la Station spatiale internationale, les astronautes cherchent à mieux comprendre les mystères de notre planète. Pendant une mission de six mois, ils vont voyager en apesanteur, à plus de 28 000 kilomètres par heure. Ils sont les seuls à pouvoir se vanter de faire le tour du monde en seulement 90 minutes ! On est bien loin des 80 jours du mythique Phileas Fogg de Jules Verne. Ce documentaire invite à découvrir de façon étonnante comment le monde change à chaque révolution de l’ISS autour du globe.
Vertiges de la Terre
En 90 minutes, combien d’arbres sont-ils coupés ? Combien de fois la foudre frappe-t-elle ? Combien de personnes naissent et meurent ?… La Terre, qui compte désormais près de 6 milliards 800 millions d’hommes, ne cesse de se transformer et les dégâts sont visibles. Surconsommation, destruction de la faune et de la flore, pollution, épuisement des ressources naturelles, dépenses inconsidérées… les excès en tout genre de l’être humain sont pointés du doigt. En cinquante ans, la population mondiale a doublé et l’espérance de vie a considérablement augmenté, même s’il subsiste d’un continent à l’autre des inégalités criantes. Si la planète s’est formée il y a 4 milliards 600 millions d’années, l’histoire de l’humanité remonte à 10 000 générations. Grâce à sa capacité extraordinaire d’innovation, l’homme a pu conquérir l’espace, il y a une cinquantaine d’années. Aujourd’hui, en seulement une heure trente, les changements sur la Terre, dont nous sommes souvent la cause, donnent le vertige. Ce film les passe en revue et livre un constat inquiétant.
90 minutes sur Terre…
La Station spatiale boucle une révolution autour de la planète en une heure et demie. Au même moment :

  • l’Atlantique s’est élargi de 0,003 millimètres ;
  • la forêt amazonienne se réduit de 2,2 kilomètres carrés (300 terrains de football) ;
  • 54 millions de mètres cubes de glace fondent ;
  • 81 600 milliards de litres de pluie s’abattent sur la planète ;
  • 34 kilomètres carrés de terre se désertifient à cause d’une mauvaise gestion de l’eau ;
  • une nouvelle espèce animale ou végétale disparaît ;
  • 49 144 nouveaux ordinateurs et 12 000 voitures sortent des chaînes de production ;
  • 178 millions d’euros dépensés par les nations pour leurs forces armées ;
  • une cinquantaine de millions d’euros dépensés en produits minceur ;
  • 273 972 tonnes de déchets jetés par l’homme ;
  • 5 millions de tonnes de dioxyde de carbone émises ;
  • 350 000 tonnes de minerai de fer extraites ;
  • 46 000 tonnes de charbon brûlées pour produire de l’électricité ;
  • 9 696 personnes meurent, dont 1 562 de faim, et 23 019 bébés naissent.

[i] Provins, cité médiévale classée au patrimoine mondial de l’UNESCO

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